Voilà le juge !

Je vérifié l’état de ma robe une fois de plus pour être sûr qu’elle n’est pas froissée quand une voix annonce : « Levez-vous, voilà le juge ! »

Je prends mon expression la plus grave en montant derrière mon haut bureau et je regarde la foule qui attend que je les juge.

« Premier cas, s’il-vous-plaît. »

« Votre honneur, nous avons ce matin plusieurs conducteurs de louange et d’adoration. »

« Très bien, voyons le premier. » Un jeune homme se tient devant moi et je lui jette un regard bref.

« Des jeans trop petits de deux tailles. Une musique qui menace de rendre sourd la moitié de l’assemblée et je ne peux même pas entendre chanter la personne qui se tient à côté de moi. Tu te trémousses comme Elvis. Coupable ! Au suivant ! »

Un gars avec une ceinture de cow-boy se tient devant moi. « Tu chantes comme si tu te trouvais dans un bar country. Je n’arrive même pas à me concentrer sur l’adoration tellement je suis occupé à te regarder. Coupable ! Suivant ! »

Un grand type décharné se tient devant moi. « Tu ne chantes rien d’autre que des vieux cantiques. Tous les jeunes quittent l’église. Tu chantes les même chansons depuis cinquante ans ! Coupable ! Suivant ! »

Que c’est amusant ! Je suis bien lancé ! Ensuite, c’est une ligne de prédicateurs qui passe devant moi et je les critique avec enthousiasme.

« Beaucoup trop long ! Pas assez de citations bibliques. Un simple discours humaniste. Trop ennuyeux. Trop émotionnel. Trop riche. Habillé comme un pauvre… »

Ah, j’ai bien repris ces gars ! Amenez en d’autres. J’aime ça !

L’un après l’autre, les gens défilent devant moi.

« Pas étonnant que tu sois malade : tu es en surpoids ! Et toi, eh bien, cela m’ennuie de te le dire, mais tu ne peux pas vraiment t’étonner de ce qui t’arrive, alors que tu es toujours en train de critiquer les autres. Toujours en train de faire du commérage. Et toi, tu vis dans le péché. On ramasse ce qu’on sème. »

Un homme qui m’avait persécuté lorsque j’étais plus jeune se tient devant mois. « A chaque fois que je te vois, je pense que la vengeance est un plat qui se mange froid. Tu m’as fait du mal autrefois et je ne vais pas te laisser t’en tirer comme ça. Coupable. Je te condamne à être perpétuellement critiqué et rabaissé par le juge, autrement dit : MOI ! »

Ouf ! L’horloge sur le mur du fond indique 16h et je suis fatigué de cette journée gratifiante passée à rendre le monde plus juste selon mes propres critères. Soudain, je vois une ombre immense sur le sol, devant le banc. Quelqu’un s’est mis debout derrière moi !

Quelqu’un de GRAND !

Je me retourne et ouah ! Je ne peux pas décrire Celui que je vois. Mais je sais que le juge est en train de regarder le JUGE ! Je tombe à genoux, penche la tête et dit : « Hum, je suis content de te voir, Seigneur. J’espère que tu as remarqué le travail que j’ai accompli aujourd’hui, en remettant tout le monde à sa place. A décider de ce qui est bien et mal, à condamner des gens et tout ça. Un travail difficile, mais il faut bien que quelqu’un le fasse, tu sais. »

Il répond : « Très bien. Maintenant, je vais te juger en utilisant les critères que tu as utilisés pour juger tous les autres. Prêt ?

« Hum, pas vraiment. »

Là, dans la lumière aveuglante de la perfection véritable, toutes mes imperfections clignotent comme des lampes au néon en pleine nuit. Je pense à toutes les condamnations que j’ai prononcées et je réalise que je suis aussi éloigné de la perfection que ceux que j’ai condamnés.

« Donc, tu as dit qu’on récolte ce qu’on sème ? Qu’en est-il de toutes ces attitudes désobligeantes que tu as eues dans ta vie ? »

En vérité, Seigneur, j’espère vraiment que tout ce que j’ai fait – toutes mes opinions et mes actions – ne vont pas ressurgir maintenant. Hum, tu vois, je n’en ai pas forcément fini avec tout ça et si un de ces boomerangs me revient en pleine figure, ça ne va pas être beau à voir.

« Tu avais pourtant l’air sûr de toi quand tu condamnais les autres. »

J’ouvre ma bouche pour répondre, mais je finis par me raviser.

Seigneur, hum, tu crois que je peux revenir au début de cette journée et avoir une seconde chance ? (Et un renouvellement de mes pensées et de mon attitude envers les autres par le Saint-Esprit?) Continuer la lecture de « Voilà le juge ! »

Appelez des bonnes choses

Dans l’intérêt de la science, faisons une petite expérience.

Tu vois ce chien, là-bas ? « Fido ! Viens ici. Allez, viens mon chien. » Regarde ce vieux Fido. Le voilà qui arrive, la langue pendante, un sourire canin sur le visage. Il trotte vers nous et lèche nos mains. « Gentil chien. »

Un peu plus loin, nous voyons Sylvestre le chat traverser devant nous. Allez, à toi. « Viens, Sylvestre. Allez ! Syyyyylvestre. Gentil chat, viens ici. J’ai quelque chose pour toi. Viens minou, minou, minou. Sylvestre ? Sylvestre ! SYLVESTRE ! Imbécile de chat. »

Quand il s’agit d’obéissance, les chiens viennent de Mars et les chats du purgatoire.

A présent, réponds-moi franchement, tes pensées ressemblent-elles à un chien ou à un chat ? Ma réponse est… à un CHAT !

Je suis toujours étonné quand je lis dans la Parole de Dieu des passages sur la joie dans les moments d’épreuves, parce que, lorsque je suis dans l’épreuve, mes pensées veulent courir dans toutes les directions. Je suis tout sauf joyeux. Mais Dieu nous dit de nous réjouir en Lui quand le chemin devient difficile. Comment y parvenir ?

Appelle

Il y a un petit livre dans l’Ancien Testament, appelé les Lamentations, qui nous donne quelques clés. Le pays a été dévasté par la guerre et les méchants ont gagné. Des cadavres, la famine, l’humiliation, l’esclavage, la moquerie. Le péché du peuple de Dieu les a finalement rattrapés. Continuer la lecture de « Appelez des bonnes choses »