Stéphane Quéry—« Le Seigneur m’a pris au mot » (interview du chanteur canadien)

Denis Biava-interview

Denis : On connaît l’homme public, le conducteur de louange, l’homme côté cour, mais on connaît un peu Stephane Kearymoins l’homme côté jardin, peux-tu nous en dévoiler un peu plus pour les lecteurs de Victoire ?

Stéphane Quéry : « Je suis marié depuis 22 ans, et sauvé depuis 22 ans aussi. Nous avons deux jolies filles, Vanessa 20 ans et Milane 18 ans. Cette dernière étudie à Hillsong en Australie, et Vanessa termine cette année ses études d’infirmière. Je suis aussi pasteur dans une église, et nous servons le Seigneur avec mon épouse depuis une quinzaine d’années.

Stephane KearyMais Dieu m’a fait passer par tout un cheminement pour m’amener au pastorat… car je ne savais pas qu’un jour je serais pasteur.

J’ai été tout d’abord  professeur de sport dans une école chrétienne, ensuite je servis en tant que  pasteur de  la jeunesse pendant 7 ans.

Mon ministère a commencé un peu de cette façon, car on m’a demandé de chanter dans la chorale,  ensuite dans un  quatuor, et puis en  duos… de fil en aiguille on m’a demandé de faire chanter pendant la louange. Par la suite, j’ai dirigé l’adoration et la louange. C’est de cette manière qu’a commencé le ministère. »

Denis : de conducteur de louange dans l’église au premier CD, comment cela s’est – il  passé ?

SQ : « Après les réunions de louange et d’adoration, les gens venaient me voir en me disant qu’ils aimeraient avoir les chants enregistrés. Je leur disais que cela n’était pas possible car je n’avais pas les droits d’auteur. Alors devant ce désir, j’ai commencé à préparer un projet pilote d’après : « Tu es mon Seigneur tu es mon Roi »…un piano, une orgue, une guitare acoustique et ….une soirée fut organiséeOn  a passé un  bon temps dans la louange et l’adoration, on a enregistré en  « live » dans l’église même. »

Denis : Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ton ministère ?

SQ : «En ce qui concerne les CDs, je suis encore étonné car le premier CD que nous avons fait, simplement pour que les chrétiens écoutent les chants de l’église, se vend toujours aujourd’hui… ! Et le but de ce CD était que les gens puissent louer le Seigneur partout, à la maison, dans leur voiture…mais au début je pensais que ce serait simplement pour les chrétiens, et à un moment donné je me suis rendu compte que ce n’était pas simplement pour les chrétiens ! Le Seigneur m’a pris au mot, car j’ai commencé à voir des gens qui donnaient leur vie au Seigneur dans des concerts de louange et d’adoration…Waaaooo ! Seigneur tu me montres une dimension que moi, je n’avais pas vue !

Et même dans les derniers concerts c’est ce que l’on voit, des âmes sauvées, des gens touchés par le Saint-Esprit, des gens qui viennent pour la première fois dans l’église. »

Denis : Est-ce que tu peux dire que ton ministère a pris une direction particulière par rapport au début ?

SQ : « Oui, je ne m’attendais pas à ça quand j’ai débuté les CDs. Je n’avais jamais pensé que j’allais voyager en France et dans la francophonie. Dieu a permis ça, c’est lui qui a ouvert le chemin…et qui fait que aujourd’hui je fais ce que je fais !

Car moi j’étais quelqu’un qui n’aimais pas quitter sa famille, je suis un gars de famille !

Avant même de connaître le Seigneur, mon désir était de vivre une vie de famille, et après ma conversion le cri de mon cœur vers le Seigneur était toujours d’être avec ma famille, et je crois que Dieu a entendu ma prière, car on était tous dans l’église, les enfants à l’école chrétienne, mon épouse et moi servant Dieu dans l’église, ce furent des années incroyables…et quand j’ai commencé à voyager, j’ai trouvé ça difficile, j’arrivais le soir en France ou ailleurs, je disais au Seigneur : Seigneur si tu veux que je te serve et que je voyage, tu m’enlèves ce poids, tu m’enlèves ces moments d’angoisses et d’ennuis.

En fait, j’avais toujours ce sentiment d’angoisse, le mal du pays quelque part.

Et finalement Dieu a vraiment changé ça. Cela a pris du temps, mais à un moment donné je l’ai senti et je me souviens où : j’étais en Guadeloupe, et je me suis dit : « tiens je ne m’ennuie même pas ! » et là, tout a changé pour moi.

Même si parfois il y a encore quelques difficultés, par exemple je viens de laisser ma fille en Australie, pour qu’elle poursuive ses études, j’ai mis deux jours pour m’en remettre…mais…c’est mieux que par le passé !

Denis : Le ministère LAL (Louange Adoration Live) est né de toute cette « préparation » du Seigneur ?

SQ : Effectivement, mais je ne marche pas en solo, je suis soutenu par mon église, et quand j’ai commencé le ministère LAL, ce n’est pas le pasteur de mon église qui est venu me chercher, mais le Seigneur m’avait demandé de me jeter à l’eau, bien avant il avait préparé ma vie…mais je ne savais pas la tournure que cela prendrait et encore moins celle qui se déroule aujourd’hui avec le ministère LAL.

Denis : Ce ministère LAL, se consacre t-il uniquement à la louange et au concert ?

SQ : Non… ! Je travaille aussi aux soins pastoraux et à la relation d’aide dans l’église, mais aussi surtout au niveau des musiciens, car il faut savoir que dans l’église, entre la chorale et les musiciens on est 210 personnes alors ça prend un pasteur rien que pour eux.

Et puis il y a l’aspect formation, donner aux plus jeunes la possibilité de servir en les formant.

Lorsque je viens en France pour des rassemblements, j’aime bien utiliser les jeunes qui sont là présents et diriger la louange avec eux .Alors je fais un appel et avec ceux qui le désirent, on passe quelques jours ensemble, on prie, on se prépare pour les temps de louange… c’est formidable et formateur.

Les jeunes vivent quelque chose dans la présence de Dieu pendant ces moments.

Car en France il y a d’excellents talents et en grande quantité, plus qu’au Québec, et il est bon que ces musiciens puissent donner de leurs compétences à l’église.

Alors le ministère LAL veut les aider à leur donner de la spontanéité dans la louange, l’adoration…car parfois on voit que dans les églises il y a un service de chant, mais ce n’est pas un service de louange, car on ne prend pas le temps de s’abandonner dans la présence de Dieu.

Et c’est quelque chose que le Seigneur m’a montré, car il y a tellement de bien dans ces moments à prendre le temps dans la louange et l’adoration, car on est dans un société « micro ondes » on veut recevoir de suite quelque chose et ne pas prendre le temps de rester là devant Dieu, juste pour le louer, juste pour l’adorer, on lui présente notre adoration, on laisse couler les choses, on s’abandonne dans sa présence.

Denis : Quel est ton désir et tes projets pour l’avenir ?

SQ : Mon désir actuel c’est vraiment d’essayer de faire comprendre l’importance de la louange et de l’adoration, de saisir ces moments-là, cela ne remplacera jamais la prédication, c’est clair, mais tout est fait sous le chapeau de l’adoration.

Et puis voir aussi de plus en plus de ministères se lever, il faut dire que depuis 1993  je viens en France et il y a beaucoup de changement, avec des ministères de louange et des jeunes qui se lèvent, des musiciens avec une qualité musicale…c’est formidable !

Et puis notre projet ce serait d’avoir une école de formation, avec des séminaires d’une semaine, pas seulement au Québec, mais en France aussi.  Plusieurs pourraient  être là et former, l’un dans la louange, un autre pour l’instrumentation…

Ce sont là mes désirs et projets, sans parler de mon dernier CD qui vient de sortir, avec de nouvelles compositions.

Cette interview a été effectué pour le magazine Victoire.

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