« En quelque secondes, le Seigneur a effacé des années de misère »

Parfois Claude Huot sort dans la rue pour inviter des gens aux réunions spéciales. Un ami remarquait comment cet homme, dans la cinquantaine, s’animait quand il parlait de Jésus Christ avec des jeunes et des ados dans la rue.

Mais quand vous connaissez son histoire, sa passion ne vous étonne pas …

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Du haut de ses 15 ans, Claude les regardait dans la rue, ces hippies. Ils se fichaient du monde des adultes et avaient créé une contre-culture à eux-mêmes. Cette confrérie des jeunes dans les années 60 et au début des années 70 ne faisait plus confiance à                         « l’établissement ».
« Je voyais les hippies dans la rue–cheveux longs, sac à dos, concert de pop musique—et je ne rêvais qu’à cela » dit-il.

Claude était l’aîné de cinq enfants de la famille Huot de Montbéliard et il brûlait de frustration à cause des conflits constants avec son père. « Quand j’avais 15, 16 ans je voulais déjà vivre dans la rue parce que je trouvais la vie à la maison tellement difficile avec un père qui ne pensait qu’à travailler. »

C’était la mère qui devait s’occuper des enfants, pour la plupart, et les jeunes en ont bien profité. Mais quand papa revenait à la maison et maman lui disait les bêtises qu’ils avaient faites …
« C’était des coups qui pleuvaient. Pendant des années ma seule relation avec mon père étaient des relations conflictuelles, voir même de violence parce que régulièrement il débouclait son ceinturon pour me prouver son amour paternel. »

Alors Claude a quitté le foyer familial. Vous le reconnaîtriez dans la rue par son look un peu spécial—cheveux longues, pieds nus, jeans déchiré, etc. « Ce n’était pas Coco Chanel » ironise-il.

Sa mère n’a pas facilement accepté son départ. Elle grondait son mari pour son manque d’affection pour son fils et elle parcourait les rues de la ville pour essayer de trouver Claude pour lui acheter quelque chose à manger.

Mais ce n’était pas tout : « C’était une maman qui pleurait souvent mais elle pleurait dans sa chambre en priant » dit Claude. « Elle croyait à un Dieu mais elle n’avait pas la notion de l’Evangile qu’elle possède aujourd’hui. Un jour elle est sortie de sa chambre de prière en pleurs en disant  à papa et aux autres : ‘‘Un jour vous verrez le fils changé et il reviendra à la maison. Il ne sera pas habillé comme maintenant–les jeans déchirés, les cheveux longs. Il aura un costume et une cravate. Dieu va le changer.’’ »

Mme Richard

Non longtemps après cette expérience, quand Claude avait 18 ans, il était assis à une table dans le « café de Mulhouse » de Montbéliard quand une femme d’une soixantaine d’années est entrée : Mme Richard, la directrice d’une école de la ville.

« Elle s’est assise en face de moi et elle m’a appelé par mon prénom, quelque chose qui m’a étonné. » se souvient Claude.

« Comment, vous connaissez mon prénom ! »

« C’est Dieu qui me l’a dit. »

« Cette femme m’a expliqué que le Seigneur l’avait envoyé me parler spécialement. »Elle faisait la sieste chez elle un mardi après-midi et le Seigneur lui a parlé en lui disant d’aller au Café de Mulhouse. « Là tu rencontreras un jeune qui se prénomme Claude. Tu lui parleras de l’amour de Dieu et du plan de Dieu pour sa vie. »

Claude était ébahit : « Quelqu’un qui ne me connaissait pas a été envoyé par Dieu pour m’interpeller et me parler du message de l’évangile !

« A l’époque j’avais des visions avec la drogue mais d’avoir affaire avec quelqu’un qui avait des visions, non pas de la part des drogues, mais des révélations de Dieu, ça chamboulait les choses qui se trouvaient au fond de mon cœur. »

Et cette rencontre menait directement à une décision qui donna à sa vie une orientation à 180 degrés différents de celle qu’il avait eu avant : « C’est un message qui m’a percuté, qui m’a fait réfléchir pendant plusieurs semaines avant de faire une expérience personnelle avec le Dieu de l’Evangile. Je n’étais pas incroyant. Je croyais que Dieu était quelque part dans son ciel s’occupant des grandes choses, mais il ne pouvait pas être soucieux de ma personne, de ma manière de vivre. »

Claude a mis sa confiance en Jésus pour le pardon de ses péchés et un nouveau départ dans la vie. Il commençait d’étudier la Bible et de prier. Il était régulièrement aux réunions de l’église évangélique de Montbéliard et chez la famille Richard. Il y avait toute une bande de jeunes qui est venue au Seigneur à la même période où Claude a fait son expérience.

Surprise bouleversante

Sa vie a changé. « Assez rapidement je suis revenu à la maison pour voir ma mère. Je ne pensais pas voir mon père. J’avais mis une croix sur tout cela. Je ne voulais pas voir mon père. Mais des sentiments neufs sont nés dans mon cœur pour ma mère. Je retournais de temps en temps à la maison. J’emmenais ma grosse Bible rouge que je posais sur la table. »

De son coté, sa mère était contente des changements dans la vie de son fils mais un peu soucieuse, craignant qu’il soit tombé dans une secte. Elle est allée, elle-même, voir à l’église. Mais au lieu d’une secte, elle trouva quelque chose qui comblait le trou au fond d’elle.

« Le message de l’Evangile l’a emmené à une relation plus intime, plus personnelle, plus proche avec le Seigneur Jésus Christ » dit Claude.

Mais Dieu n’avait pas fini.  « Un jour en arrivant à la maison, je ne pensais pas que ce serait possible, c’est mon père qui a ouvert, et ce jour-là, on est tombé dans les bras l’un à l’autre. On s’est réconcilié. Ça n’a plus jamais été le même papa pour moi et ça n’a jamais été le même fils pour lui.

« Je peux dire qu’en quelques secondes, le Seigneur a effacé des années de misère.

Un an, un an et demi après, mon père s’est converti à Jésus Christ. Il est venu assister à sa première réunion et le Seigneur a complètement bouleversé son cœur. Il est devenu un authentique chrétien.

« Dieu a complètement changé le cœur de mon père. (Depuis) il a dû aussi prêcher l’évangile dans le cadre de l’église locale. C’est un homme, qui avec ma mère, a beaucoup travaillé pour aider l’église. »

C’est cette expérience de la puissance de Jésus Christ qui change des cœurs et des situations dites « impossibles » qui lui donne sa passion d’aujourd’hui. Claude n’a pas oublié sa misère de 18 ans—ni le Sauveur qui a tout changé.

(Claude Huot est pasteur de l’Eglise Evangélique de Pentecôte de Nancy. Avec son épouse Francine, ils ont cinq enfants)

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