
Il y a eu un matin où j’ai eu conscience que deux routes s’offraient à moi, c’était au moment de choisir dans quelle université faire mes études ! … et j’ai souvent pensé que ma vie aurait été toute autre si j’avais choisi l’AUTRE université ! Je n’aurais probablement PAS rencontré le Seigneur !
Dans le système français, il est normal d’aller à l’université dont dépend le domicile des parents; mes parents habitaient Nîmes, et il était normal de m’inscrire à l’université de Montpellier, avec tous les autres jeunes de Nîmes ! Mais étant enfant unique, on ne m’a pas attribué de chambre en cité universitaire, par contre il n’y avait aucun problème pour que je suive les cours à Montpellier, à condition de ma débrouiller sur la question du logement : je pouvais faire le trajet en train depuis Nîmes ( 50 km) puisque mes parents n’avaient pas les moyens de me louer une chambre dans le privé. A Nîmes, notre logement était petit et je dormais dans le séjour/ salle à manger …
Mais nous avions encore le propriété de mes grands parents entre Marseille et Aix en Provence; une partie de la maison était louée mais il restaient 3 pièces minables où nous passions quelques jours de temps en temps. L’université d’ Aix en Provence était à moins d’une 1/2 heure en bus.
Peu avant de déposer les inscriptions à l’université, nous sommes allés à la propriété de Marseille, pour quelques jours; le premier matin, en me réveillant, tout à coup, comme une explosion dans ma tête : » Tu devrais t’inscrire à l’université d’Aix et venir vivre ici ! ». Personne n’y avait pensé, ça ne m’était jamais venu à l’esprit … et avec ça, une joie intérieure extraordinaire que je n’ai expérimentée depuis que dans des moments exceptionnels de visitation du Saint Esprit … Ma décision était prise, si mes parents étaient d’accord !
Ils n’y avaient jamais pensé non plus, mais ils ont été d’accord. Mon père était ravi que je vienne redonner un peu de vie à la maison de son enfance ! J’ai découvert plus tard qu’Aix était une bien meilleure université pour étudier l’ anglais que Montpellier, mais ce n’est pas le plus important :
Si j’étais allée à Montpellier, j’aurais suivi tous mes amis, je me serais bien amusée, j’aurais fait des choix qui m’auraient éloignée de Dieu, même si j’étais alors une pratiquante protestante traditionnelle.
Par contre, à Aix, j’habitais trop loin de l’université pour pouvoir sortir le soir, et surtout, je ne connaissais PERSONNE ! Finalement, après Noël de la 3° année, j’ai découvert le GBU qui depuis peu se réunissait entre midi et 2 heures, et en quelques semaines, j’étais convaincue de péché, dans le repentance et je trouvais le pardon et la Vie Nouvelle en Jésus !
J’ai souvent pensé à » La route que je n’ai pas prise », et je remercie Dieu de m’avoir fait prendre celle qu’Il avait pour moi : la meilleure même si elle était solitaire au début.
MC