J’ai passé beaucoup de temps, pendant mes jeunes années, à essayer d’être à la hauteur des attentes des autres. Au lycée, j’avais l’impression de ne pas être à la hauteur de ce que l’entraîneur attendait de moi. Même si je m’en sortais bien, il y avait toujours un sentiment sous-jacent de : « Tu n’es pas à la hauteur. Tu aurais dû mieux faire. »
A l’école, les autres donnaient l’impression d’avoir toujours plus que moi, d’être mieux habillé, de mieux savoir que moi comment se comporter socialement. J’avais toujours l’impression de devoir faire plus pour arriver au niveau des autres. Je n’étais pas à la hauteur.
Pire encore, j’avais l’impression de ne pas réussir à être comme Dieu voulait que je sois. Je restais allongé dans mon lit, la nuit, et même si je ne voyais pas quel grand péché j’aurais commis, j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas. Je pouvais faire les choses comme il fallait pendant un certain temps et puis « boum » ! Je faisais une nouvelle gaffe.
Je n’étais pas à la hauteur.
Tu sais quelles émotions découlent de cette impression ? La peur, l’indignité, la colère… et la décision d’essayer plus fort. Mais essayer plus fort ne marche qu’un temps. Ensuite, on revient à la case départ du Monopoly. Pas d’hôtel rue de la Paix ou de Parc gratuit pour me consoler, tout mon argent dépensé. Zéro. Et c’est ce que j’avais parfois l’impression d’être : un « zéro. »
Et puis, j’ai fini par découvrir la vérité et elle m’a libéré. J’avais raison. Je n’étais pas à la hauteur ! Aucun de nous ne l’est. Nous avons tous péché et ne sommes pas à la hauteur de la gloire de Dieu.
Mais Dieu !
Voilà la vérité : tant que je gardais les yeux fixés sur moi, je me sentais indigne, parce que je le suis. Je suis à un univers de la sainteté de Dieu. Mais quand je tourne les yeux vers Jésus, que je me confie en Lui et en ce qu’Il a fait pour moi, le Père me transforme. Je deviens saint parce que je suis en Lui et qu’Il est saint.
Écoute ce gars qui était hyper-religieux et qui, malgré tout, n’était pas à la hauteur : « Mon désir est d’être trouvé en lui, non pas avec une justice que j’aurais moi-même acquise en obéissant à la Loi, mais avec la justice qui vient de la foi en Christ et que Dieu accorde à ceux qui croient » (Philippiens 3:9).
Juste ? Comment Dieu peut-Il nous déclarer justes ? Ne serait-ce pas comme déclarer qu’un cochon peut remporter le prochain Kentucky Derby (cours de chevaux) ?
Romains 8:30 argumente : « Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a aussi appelés à lui ; ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes et ceux qu’il a déclarés justes, il leur a aussi donné sa gloire. »
Comment Dieu peut-Il nous justifier ? Il dit que nous sommes innocents. Justes. C’est comme si le juge étudiait mon cas et proclamait : « Vous n’êtes pas coupable, vous êtes innocent ! »
Ouah ! Attends ! Nous savons que nous avons échoué. Dieu nous déclare « justes. » Nous ne sommes pas coupables. Mais comment est-ce possible ? Il sait toutes choses. Il connaît tout de nous. Il ne peut pas mentir. Pourtant, Il dit que nous sommes innocents ? Il nous pardonne à cause de ce que Jésus a fait sur la Croix.
« Je comprends que c’est pour cette raison qu’Il nous pardonne, mais la justification va bien au-delà du pardon ! » penses-tu. « Non coupable ? » Nous sommes coupables.
Il dit que nous sommes justifiés à cause de ce qu’Il a fait dans notre coeur (2 Corinthiens 5:17). Il règne sur ce qui est, pas sur ce qui a été. Il a fait de nous de nouvelles créatures. C’est comme si une nouvelle personne se tenait devant le Seigneur – pardonnée, oui, mais aussi justifiée, un membre de la famille de Dieu.
Le Père dit que, maintenant, nous sommes « en Christ » qui est notre justice. En Lui, il n’y a aucune injustice. Il considère la justice de Christ comme étant la mienne. Je suis à Lui. Cette nouvelle créature en Christ est juste. Pardonnée. Sa dette a été payée. C’est comme si nous étions nés de nouveau.
Non coupable ! Juste et justifié
Est-ce que cela signifie que je peux maintenant vivre d’une manière qui Lui déplaise ou que je serais toujours à la hauteur de ce qu’Il attend pour ma vie ? Non, cela signifie que j’ai la puissance de vaincre ces choses qui m’assujettissaient. Si je trébuche, je demande pardon, je me relève et je continue à marcher, toujours justifié en Christ. Et si je trébuche encore ? S’il te plaît, relis ce que je viens de dire. Et si je trébuche une centaine de fois, je continue à me relever et à me battre jusqu’à ce que j’aie vaincu ce péché.
Plus encore, j’ai la puissance de Le servir, d’accomplir Sa volonté sur Terre. Son peuple, c’est Ses mains et Ses pieds pour atteindre ceux qui ont faim et qui souffrent, pour les guérir comme le Seigneur Lui-même le ferait.
Et, parfois, je me heurte encore à ce sentiment de ne pas être à la hauteur. La meilleure façon de combattre un mensonge, c’est par la vérité. Je dois décider si je vais croire ce que DIEU dit de moi ou si je vais croire cette voix qui m’accuse. Qui suis-je pour contredire ce que le Seigneur proclame ? Cette voix avait raison à mon sujet. Je n’étais pas à la hauteur. Mais maintenant que je suis en Jésus, Sa voix répond celle qui m’accuse : « Fausse information. »
Je crois ce que Dieu dit de moi. Et toi ?
Image: Bing AI