Des gifles

J’avais un ami qui était boxeur professionnel. Il s’entraînait avec d’autres boxeurs quand il était plus jeune. Un jour, un des vétérans l’a appelé pour boxer avec lui.

Le jeune ne voulait pas mais l’homme plus expérimenté a insisté. Le combat commencé, chaque boxer tournait avec prudence autour de l’autre, cherchant un avantage. Soudain mon ami a frappé comme un éclair avec un méchant coup qui a un peu sonné l’adversaire. L’autre était tellement surpris qu’il a quitté le ring avec écoeurement.

Le jour suivant il a appelé le jeune de nouveau. Mon ami savait ce qui l’attendait et il a dit :  » non  » mais l’autre a insisté. Ce jour-là mon ami a reçu une bonne vieille raclée de son adversaire expérimenté.

Infliger la douleur

Le but de la boxe est d’infliger de la douleur à votre adversaire, tout en se protégeant de ses coups. C’est normal dans la vie, n’est pas ?

Alors, nous sommes surpris quand Jésus dit :  » Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre…Aimez vos ennemis, (bénissez ceux qui vous
maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent) et priez pour ceux (qui vous maltraitent et) qui vous persécutent  » (Matthieu 5 :39, 44).

Je dois avouer que lorsque Jésus fait des déclarations comme ça, ma première réaction est :  » Il ne voulait pas vraiment dire cela.  » N’est pas ? Bien sûr ce n’est pas la nature humaine, mais il se peut que ce soit la
nature de Dieu. Des fois Il me surprenne.

La plupart d’entre nous n’ont pas de combats de boxe chaque jour (vous, les mères ayant des enfants de trois ans, vous pouvez être l’exception à cette observation).

Application

Pensez de quelle façon elle s’applique à nous. Jésus dit en effet :  » Vivre ouvertement. Vivre honnêtement. Laissez tomber vos défenses. « 
Lorsque quelqu’un nous fait mal, la réaction normale est d’ériger des barrières autour de nous pour éviter que nous soyons de nouveau blessés. Le mari crie après sa femme encore et encore. Il lui est infidèle et puis il part. Elle se retire. La réaction est naturelle.  » Personne ne me blessera plus comme ça!  » Elle construit un mur.

Mais le problème est que ce mur que vous avez construit et qui vous protége, empêche des gens de vous atteindre pour vous aimer et vous faire du bien. Et vous ne pouvez pas en sortir non plus. Ironie suprême : la muraille de protection est devenue une prison !

La dispute

Cela arrive tout le temps. Dans l’église il y a une dispute et nous disons :  » Je ne vais plus faire confiance comme ça « . Des voisins lancent des coups verbaux. Le patron donne la promotion qui nous revenait à
un des ses amis. Nous construisons des murs pour ne plus être blessés.  » Mais David, si je ne le fais pas, quelqu’un risque de me frapper de nouveau  » ! Vous avez raison. Plus tôt ou plus tard, cela arrivera. Mais
savez-vous quoi ? Pour chaque personne qui vous frappe, il y en a unecentaine qui vous aimeront. Mais ils n’arrivent pas à vous atteindre là où vous vous cachez, derrière votre mur.

Soyons francs ! Si vous vivez ainsi, il y aura des gens qui gifleront votre joue  » exposée « . Mais si je me cache des gifles, personne ne peut me donner un bisou sur cette joue non plus. Des managers de boxe conseillent leurs boxeurs :  » Mettez vous en défense !

 » Le Seigneur nous dit :  » Laissez tomber ces défenses. Vivez ! Ne vous cachez
pas « .
Eugène Peterson paraphrase l’idée de Jésus dans  » Le Message « .  » En un mot, ce que je dis est : croissez. Vous êtes des sujets du royaume. Maintenant vivez comme ça. Vivre votre identité, crée par Dieu. Vivre généreusement et grâcieusement envers les autres, comme Dieu vit vis à vis de vous « . (Mat. 5 :44).

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